de Mohammad Ali ATASSI et Ziad HOMSI
85 minutes, 2014
« Our terrible country » (« Notre terrible pays ») est un road-movie qui se déroule dans une Syrie au bord du gouffre, parcourue par un éminent théoricien de la révolution en compagnie d’un jeune photographe combattant.
Le premier, Yassin al-Haj Saleh (53 ans), a passé 16 ans en prison avant d’entrer en clandestinité pour servir la révolution. Le second, Ziad Homsi (24 ans), vit dans la Ghouta, banlieue assiégée de Damas, où il pratique la photographie tout en participant aux combats contre l’armée de Bachar al-Assad. Ensemble, ils vont s’engager dans un voyage à hauts risques à destination de la ville de Raqqa (nord-est de la Syrie), occupée par l’État Islamique en Iraq et au Levant (ISIS), qui kidnappe deux des frères de Yassin al-Haj Saleh, avant d’emprisonner Ziad Homsi lui-même.
Yassin décide alors de reprendre la route du nord en espérant pouvoir être rejoint par sa femme, Samira Khalil, demeurée dans la Ghouta…
Né en 1967 à Damas en Syrie, Mohammad Ali ATASSI est un journaliste et documentariste syrien. Il obtient un diplôme en génie civil en 1992 et un DEA d’histoire à l’Université Paris IV en 1996. A partir de 2000, il écrit des articles culturels et politiques pour divers journaux arabes et internationaux.
En 2001, il réalise « Ibn Al Am » sur le dissident syrien Riad Turk retraçant ses dix-huit années d’emprisonnement dans les geôles du régime d’Hafez al-Assad.
En 2010, il réalise « Waiting for Abu Zaid », un portrait du célèbre Égyptien Nasr Hamid Abu Zaid, grande figure de « la nouvelle pensée de l’Islam ».
En 2012, dans son deuxième documentaire « Ibn Al Am online », il explore le rôle et les positions politiques de Riad Turk au moment de la révolution syrienne.
Né en 1989 à Damas en Syrie, Ziad HOMSI fait des études de gestion des entreprises sans toutefois se détourner de sa passion, la photographie. Avec le déclenchement de la révolution syrienne en mars 2011, il devient l’un des photographes les plus importants à Damas et plus particulièrement dans sa banlieue de Douma, l’un des foyers majeurs de la contestation. Ses photos ont été exposées dans plusieurs villes européennes parmi lesquelles Copenhague, Paris, Amsterdam, et Berlin.
En 2012, il réalise un court métrage documentaire, « Oh Douma », sur les violents massacres et répressions perpétrés dans la ville de Douma.