de Konstanze BURKARD
52 minutes, 2015
Un émouvant portrait de l’Égyptienne Nawal el Saadawi, 83 ans, écrivaine et infatigable militante pour les droits des femmes. Honnie par les intégristes religieux, elle continue à lutter pour une révolution des esprits en Égypte au lendemain des Printemps arabes.
C’est l’une des grandes figures féministes du monde arabe. L’Égyptienne Nawal al-Saadawi lutte depuis des décennies pour l’émancipation des femmes dans un pays aux coutumes misogynes. Issue d’une famille de neuf enfants, soumise à une éducation traditionnelle qui aurait dû la destiner à un mariage précoce, elle a pourtant la chance d’accéder aux études supérieures et de satisfaire son désir d’émancipation, chose inhabituelle pour une femme de sa génération. Luttant, par sa pratique de la médecine et ses écrits, contre l’excision systématique des petites filles, les violences domestiques et toute autre forme d’oppression, Nawal al-Saadawi est vite accusée d’inciter à la « rébellion contre les lois divines ». Elle est même emprisonnée en 1981 par le régime du président Anouar al-Sadate. Honnie par les intégristes religieux, elle continue à militer pour une révolution des esprits en Égypte au lendemain des Printemps arabes.
Née en 1971, Konstanze BURKARD est auteur, productrice et réalisatrice.
Elle a suivi des études en sciences politiques, des études slaves et anglaises à Cologne et Moscou.
De 1996 à 2003 elle a travaillé pour la Deutsche Welle et pour WDR Television comme auteur de nombreux programmes.
De 2003 à 2006 elle a travaillé au sein d’une société de production à Cologne.
En tant que réalisatrice, elle a à son actif les documentaires « Auschwitz was my town too » (2008), « To Russia with Jazz » (2010), « Soldiers’ Families – When the War Comes Home » (2011), « Wounded Souls » (2011), « Heroes of the Soviet Union » (2011) et « The Bayer Story » (2013).