de Samy TLILI
85 minutes, 2012
Production :
Nomadis Images
La Marsa, Tunisie
Le 5 janvier 2008, un sit-in organisé par un groupe de jeunes chômeurs en face de l’hôtel de ville de Redeyef, dans le Sud-Ouest de la Tunisie, marque le début d’un mouvement de dissidence civile, qui a duré six mois.
21 ans après le coup d’Etat médical qui l’a porté au pouvoir, le général Ben Ali est confronté à son premier soulèvement populaire.
Leurs noms sont Moudhaffer, Bechir, Adnene, Leila, Adel ou Haroun. Ce sont des enseignants, des chômeurs, des jeunes dans le désespoir. Certains sont dans les rues pour crier leur colère, d’autres pour soutenir ces jeunes gens. Ils se sont réunis dans un mouvement populaire sans précédent dans l’histoire contemporaine de la Tunisie : il a été appelé « la révolte pour la dignité » et a donné naissance trois ans plus tard à la révolution tunisienne du 14 janvier.
Nous sommes dans la terre du phosphate, où l’équation dans le bassin minier est simple et absurde : le phosphate est produit par une région qui en subit toutes les mauvaises conséquences (écologiques et autres), sans en recevoir aucun avantage.
Quatre ans plus tard, que reste-t-il de cette aventure humaine ? Des âmes brisées et des plaies toujours ouvertes, mais aussi de la fierté et de la dignité.
Né en 1985 à Kairouan (Tunisie), Samy TLILI est un jeune réalisateur tunisien. Il est aussi enseignant à l’Université de Sousse. Il a à son actif trois courts-métrages.
« Maudit soit le phosphate » est son premier long-métrage documentaire.