de Delphine DETRIE
54 minutes, 2010
La Maison est un centre de soins palliatifs situé près d’Aix-en-Provence, dans le village de Gardanne. Un lieu exceptionnel où, face aux ravages de la maladie et à l’imminence de la mort, on prodigue des gestes pleins d’humanité et de bienveillance.
À la Maison, on n’est pas simplement dans l’attente de la fin. On peut investir chaque instant. Le patient a droit à la dignité, à la convivialité. Il ne lui est pas interdit de rêver à de nouveaux moments de bonheur.
Cette douceur et cette attention quotidiennes m’ont profondément touchée.
Face à la mort possible d’un proche, nous sommes parfois tentés de baisser les bras ou de prendre la fuite. Je me suis dit que ces infirmières et ces aide-soignantes accomplissaient ce que nous sommes souvent incapables de faire : prendre le malade dans ses bras, rire avec lui de tout et de rien, lui montrer par notre regard qu’il est toujours un être humain à part entière. En allant passer du temps à la Maison, j’ai très certainement voulu apprendre à regarder la mort en face tandis que notre société nous incite trop souvent à détourner les yeux.
“Le temps qui reste” nous emmène au contact de Kate, Brigitte et Claire, trois soignantes qui accompagnent au quotidien les malades et qui doivent apprendre à gérer ces liens qui se tissent et qu’il faut savoir défaire aussitôt.
Delphine DETRIE est JRI (Journaliste Reporter d’Images) de formation, diplômée du CUEJ de Strasbourg en 1998.
Elle a tourné pour l’émission Des racines et des ailes, le sujet « Passion patrimoine: la forêt des Landes de Gascogne ». Elle a travaillé comme caméraman pour les émissions Envoyé spécial, Complément d’enquête, Jeudi investigation ou des soirées thématiques d’Arte.
“Le temps qui reste” est son premier documentaire d’auteur en tant que réalisatrice.