de Emmanuel GRAFF
90 minutes, 2013
Partant de témoignages d’anciens des mines et de la sidérurgie lorraine, souvent poignants, parfois lourds de silences ou au contraire emplis de joie d’avoir vécu une époque importante, « La Trace des Pères » suit de manière intergénérationnelle des Lorrains de diverses conditions et origines.
Emmanuel GRAFF, né en 1965, a vécu les premières années de sa vie à Uckange, à côté de l’usine, puis à Thionville. En 1979, alors âgé de 14 ans, sa famille migre à Lausanne (Suisse). Mais après quelques années, il revient régulièrement dans la région et se découvre fasciné par ces Géants de Fer et également attiré par le brassage des populations créé par ce tissu industriel.
Après des études du développement à Genève et des études de socio-anthropologie à Lausanne en 1988, il cherche à mêler sa passion pour le cinéma avec le regard de sociologue acquis à l’Université. Ce sera fait trois ans plus tard, en 1991, alors même que la région du Fer connaissait de nouveau une fermeture d’usine, cette fois à Uckange.
Emmanuel GRAFF décide alors e consacrer à cette fermeture et à l’environnement interculturel de la vallée, un documentaire qui sera son premier métrage intitulé « Sous le Gueulard, la Vie » (48 minutes).
De 2003 à 2009 il se consacre à sa deuxième œuvre, « L’Héritage de l’Homme de Fer » (76 minutes), abordant l’héritage concret de la culture industrielle : les friches.
En 2011, le cinéaste revient dans la région pour réaliser son dernier documentaire à un moment où l’on « fête » les vingt ans de la fermeture de l’usine d’Uckange et où la sidérurgie de Lorraine, mal en point, ne se résume plus qu’à Florange… « La Trace des Pères » interroge cette fois-ci le spectateur sur la transmission de ce patrimoine ouvrier au travers de trois générations.