MÈRE MÉDITERRANÉENNE

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de Jean-Luc SAUMADE

54 minutes, 2013

 

 

Le film se construit autour d’une utopie, celle de Philippeville, une ville d’Algérie qui n’existe plus sans pour autant avoir été détruite. C’est pourtant là qu’étaient nés Ghislaine et tous les membres de sa famille.
Lorsque Ghislaine a épousé mon père, elle choisissait ainsi la voie de l’émancipation d’une famille trop tutélaire et de la perspective qui avait été dessinée pour elle. Paradoxalement, c’est bien pour des études de pharmacie dont elle ne voulait pas qu’elle s’est trouvée en France, à Montpellier. En se mariant avec un métropolitain, un an avant les massacres de Philippeville, elle anticipait l’exode qui allait couper toute sa famille de sa terre natale.
En février 2010, mes frères, son frère, qui est aussi mon oncle, et moi, sommes allés à Skikda, qui fut Philippeville, pour y répandre dans la baie de Stora, selon ses vœux, quelques poignées des cendres de Ghislaine. C’est ce bref voyage qui donne la trame de « Mère méditerranéenne ».

Cinéaste autodidacte et peu prolifique, artisan de l’audiovisuel formé dans l’utopie des télévisions communautaires des années 70, puis passé du côté obscur de l’industrie du spectacle marchand, Jean-Luc SAUMADE a dispensé beaucoup d’énergie ces dernières années à pousser les autres à faire leurs films, au point d’en oublier un peu son propre ouvrage. C’est cette lacune que « Mère méditerranéenne » vient combler aujourd’hui.
En tant que réalisateur, il a à son actif plusieurs court-métrages de fiction et documentaires, parmi lesquels « Mouvement anti-apartheid », « Franck Sorbier », « Kung fu », « Nuit et Jour [Aigues-Mortes, oct. 89] », « Allen Fong, Hong-Kong »…

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