KURDISTAN, LA GUERRE DES FILLES

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Kurdistan, la guerre des fillesde Mylène SAULOY

53 minutes, 2016

 

 

« Femmes ! Vie ! Liberté ! »… De Paris à Kobane, du Kurdistan de Turquie au Sinjar en Irak – qu’elles viennent tout juste d’arracher aux forces obscures de Daesh – des centaines de femmes scandent le même slogan à l’unisson.
Kalachnikov dans une main, drapeau kurde dans l’autre, de jeunes combattantes aux sourires éclatants paradent dans leurs jeeps et redonnent espoir aux femmes de la région, victimes des atrocités djihadistes, mais aussi d’un patriarcat misogyne et oppressant.
Ces combattantes ne surgissent pas là par hasard. Elles sont les héritières d’un mouvement créé il y a bientôt 40 ans en Turquie et aujourd’hui ancré dans les montagnes du Qandil au nord de l’Irak : le Parti des Femmes Libres. Sa fondatrice, devenue une icône, Sakine Cansiz, a été assassinée à Paris en janvier 2013.
Encore lié au PKK (le parti des travailleurs du Kurdistan), ce mouvement radical rassemble aujourd’hui ses héritières : des centaines de femmes venues de France, d’Allemagne, de Suède pour retrouver des compagnes syriennes, irakiennes, iraniennes ou turques dans les villages du Kurdistan.
Tandis que de jeunes Européens rejoignent Daesh et son califat barbare, elles poursuivent un objectif ambitieux : changer l’histoire du Moyen Orient en mettant en place – les armes à la main – une société démocratique, écologique, basée sur l’égalité hommes/femmes. Une société où les femmes constitueraient bien une moitié réjouissante de l’humanité.

 

Née à Marrakech, armée à Paris d’un diplôme d’architecte et d’un doctorat en sociologie, Mylène SAULOY passe une vingtaine d’années en Colombie, d’où elle publie livres, chroniques et enquêtes, assure la correspondance radio de RFI, réalise de nombreux reportages pour des magazines de télé, et des documentaires pour plusieurs chaînes sur les guérillas, les mouvements sociaux, la mafia dans l’Etat, les tourments du monde indien, mais aussi la musique.
Depuis la Colombie, elle sillonne le monde, se rend une trentaine de fois en Tchétchénie sur les deux guerres – où elle filme et réalise tous les formats (JT, mags et 7 docs), coréalise une série sur les musiques de résistance des peuples opprimés (Kurdes, Ouigours, Albanais..) et plusieurs portraits de femmes – ou groupes de femmes – en lutte. Elle réalise aussi webdoc et reportages pour Arte en itinérance, depuis son camion-cinéma dans le Caucase ou en Amérique du sud. Parmi ses films fétiches, « A qui profite la cocaïne ? », « Danse avec les ruines » ou « Babel Caucase toujours ! »…

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