d’Idriss GABEL
68 minutes, 2018
Ils viennent d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie ou d’Erythrée. Accompagnés de leurs parents, ils ont fui la guerre et les persécutions. Propulsés sur les routes, ces enfants de l’exil ont dû faire face, malgré leur jeune âge, à de multiples dangers pour rejoindre l’Europe. D’autres ne sont jamais parvenus au bout de ce périple, engloutis dans les flots de la Méditerranée, le froid des montagnes ou les réseaux d’esclavage. Tous ont un point commun : ils n’aiment plus ni la forêt, ni la montagne, ni la mer…
Fils et petit fils de pasteurs, d’origine française, sa famille immigre en Belgique lorsqu’il a l’âge de trois ans. Adolescent, authentique cancre, Idriss GABEL est renvoyé de plusieurs établissements scolaires et atterrit dans une école poubelle de la ville de Bruxelles. Véritable université de la vie il y aiguisera son regard singulier. Très tôt passionné, il profite de ses études peu contraignantes pour étudier le cinéma. Autodidacte, il fini par être remarqué par le réalisateur belge Thierry Michel qui en fait son monteur attitré, il l’accompagne également sur ses tournages au Congo. Ces expériences vont révéler chez lui une réelle sensibilité à la réalisation et une aptitude à s’immerger avec les personnages qu’il filme, devenant un témoin privilégié des situations qu’ils traversent. Imprégnés d’humanisme ses films interrogent le spectateur sur sa propre humanité.