de Antonio MARTINO
78 minutes, 2012
Qu’en sera-t-il de la Syrie ? Il est difficile de le prévoir. Beaucoup espèrent que la famille Assad passe la main démocratiquement après 40 ans de dictature tout en craignant qu’il fasse précipiter le pays avant de disparaître. La plupart voudraient que la révolte continue à être non violente, mais on répond déjà au sang avec les mêmes armes. Certains comptent sur une intervention étrangère…
« Isqat al Nizam » est le récit objectif, cru et touchant, qui fait la lumière sur la naissance du Printemps syrien : des premières violentes répressions du régime au douloureux exode de plus de 20.000 réfugiés en Turquie ; de l’incessant travail des activistes sur le net aux continuelles désertions de militaires… Des témoignages inédits et des images souvent volées, qui font de ce film un document unique.
Antonio MARTINO est né à Crotone (Calabre) en 1977. Diplômé du DAMS de Bologne, il s’y installe et y vit encore aujourd’hui. En 2005, après un premier film collectif, il se rend au pied du réacteur de Tchernobyl pour y tourner « Noi siamo l’aria non la terra ». Depuis lors, il n’a cessé de réaliser des films engagés sur des thématiques sociales ou environnementales. Il remporte le prestigieux Prix Ilaria Alpi avec « Nord copii pe strada » sur les enfants des rues de Bucarest. En 2009, il se rend en Uzbékistan pour rendre compte des désastres lié à l’assèchement du lac Aral (« Be water, my friend »), puis revient dans sa terre natale pour un film (« Nìguri ») sur un centre d’accueil de clandestins : deux films sélectionnés (et souvent primés) dans des dizaines de festivals.