de Silvia STADEROLI
55 minutes, 2013
« Je n’ai pas de souvenirs de mon enfance à La Spezia, si ce n’est quelques photos et un immense malaise qui m’a été inoculé dès la naissance. »
Décidée à affronter les « guerres » de ses souvenirs, Silvia Staderoli retourne dans cette ville de Ligurie où vivent encore ses parents, séparés depuis longtemps et toujours irréconciliables. L’imposant mur qui entoure l’arsenal et le complexe militaire, immense territoire à présent délaissé, empêche d’accéder à la mer. Il constitue pour elle le symbole des relations conflictuelles au sein de sa famille, à coté du silence qui continue de peser sur sa vie et qu’elle aimerait rompre.
Son voyage cinématographique dans le passé se transforme en une quête d’identité, notamment à travers les liens filiaux. Ce qu’elle va trouver changera finalement son regard et lui ouvrira peut-être les portes de l’avenir.
Née à La Spezia en 1979, Silvia STADEROLI écrit et réalise des documentaires depuis 2008. Après des études en cinéma à Bologne (Dams, Italie), à Paris 8 (Saint Denis) et à la FAMU (Prague), elle débute avec un documentaire pour Arte dans le cadre de la collection « Tous européens !, Carlo » (26 minutes, 2008). En Italie, elle réalise les court-métrages « Sten » (2009) et « Muscoli ripieni » (2009) et enseigne l’écriture documentaire pour la société Minimum Fax Media. En 2009, elle réalise le making off du film « Le quattro volte » de Michelangelo Frammartino.
Avec son long métrage documentaire « Il muro e la bambina », elle obtient en France le prix Brouillon d’un rêve (SCAM), et en Italie le prix Solinas 2010.