de Sallah LADDI
52 minutes, 2014
Le 22 octobre 1956, une délégation composée de Ahmed Ben Bella, Hocine Aît-Ahmed, Mohamed Kidher, Mohamed Boudiaf, quatre des chefs historiques du Front de Libération National Algérien, accompagné du professeur Mostefa Lacharef quitte le Maroc pour Tunis où doit se dérouler une réunion chargée de proposer une alternative à la guerre en Algérie. Mais les services secrets français imaginent une tout autre issue au vol du DC-3 qu’ils détournent vers Alger. Cet acte de piraterie – le premier de l’histoire de l’aviation civil -, met fin à de négociations secrètes entre le FLN et le gouvernent français. C’est bel et bien le cours de l’histoire commune de la France et de l’Algérie que l’on vient de détourner.
Ben Bella et ses compagnons vont passer six années de captivité en France. Détenus d’abord à la prison de la Santé et à Fresnes, la général De Gaulle les fera transférer sur l’île d’Aix, au Fort Liédot. C’est là, dans la plus grande discrétion, qu’ils participeront au règlement du conflit franco-algérien. De 1959 à 1961, le Fort Liédot sera une plateforme de négociation avec pour acteurs une multitude d’avocats et d’émissaires venus de l’Elysée. Transférés au château de Turquant, puis au château d’Aulnoy, ils seront libérés au lendemain de la signature des accords d’Evian, qui mettront fin à la guerre d’Algérie le 18 mars 1962. Ahmed Ben Bella deviendra un an plus tard le premier président de l’Algérie indépendante..
Sallah LADDI est né en 1961 en Algérie.
Dès l’âge de sept ans, le voici transporté en France où il apprendra très tôt la relation inachevée qu’entretiennent son pays de naissance et son pays d’adoption. A l’âge de trente ans, il décide de basculer vers les métiers de l’image et du son. Une passion qui ne le quittera plus.
Son travail documentaire depuis quelques années s’inscrit dans la mise en valeur d’une mémoire et d’un patrimoine culturel commun où se rejoignent la France et l’Algérie et fait de la Méditerranée, « la mer du Milieu »..