de Marine CASALIS et Hamdi TLILI
13 minutes, 2015
Pourquoi la Tunisie est-elle le premier pourvoyeur de combattants étrangers en Syrie et en Irak ? Pourquoi les jeunes de ce pays, régulièrement cité comme exemple dans la région, comme succès des “printemps arabes”, partent-ils faire le jihad ? Et comment leurs familles vivent-elles ces épreuves ? Pendant près d’un an, Hamdi Tlili et Marine Casalis les ont accompagnées. L’une d’entre elle sera en deuil, l’autre partira de l’autre côté de la Méditerranée, en Turquie, sur les traces de son fils. A son retour de Syrie, un jeune jihadiste tunisien donnera son témoignage.
Un avenir bouché, le manque de perspectives, le chômage ne peuvent seuls expliquer ces départs. Toutes les classes sociales sont touchées et les raisons de cet exil sont nombreuses : absence de cadre religieux modéré, manque de connaissance de la religion, prêches radicaux dans les mosquées, laxisme des autorités mais aussi rejet d’un système, attitude de révolte, attrait pour cette “cause” du jihad et influence des vidéos de propagande.
A l’heure où une majorité de pays méditerranéens sont touchés par ce conflit et les drames qui en suivent, nous avons essayé de comprendre en donnant la parole.
Marine CASALIS est née en 1985. Elle est journaliste indépendante. Après une année en Syrie, elle a été correspondante en Libye puis en Tunisie pendant trois ans entre 2011 et 2015. Particulièrement intéressée par les questions de migrations et de conflits mais aussi de culture dans la région elle a notamment participé, depuis la Libye, au film de Yann Arthus-Bertrand et Michael Pitiot « Méditerranée, notre mer à tous » (2013).
Hamdi TLILI est né en en 1984. Il est journaliste indépendant, il a travaillé avec de nombreuses équipes de France 24 et s’est formé au métier de journaliste à leurs côtés depuis la révolution de 2011. En 2013, il a co-réalisé « Tunisie, la tentation du jihad ».