de Elisabeth LEUVREY
53 minutes, 2013
Plus de 50 ans après la fin de la guerre, une cinéaste et un photographe, issus des deux camps du conflit et enfants héritiers de l’histoire coloniale franco-algérienne, nous ramènent en 1962 en plein Sahara algérien. D’une zone désertique irradiée aux faubourgs d’Alger, « At(h)ome » suit le parcours des retombées d’un accident nucléaire dont les traces contemporaines du mal interrogent à bas bruit, la responsabilité des nations.
Elisabeth LEUVREY est issue de cinq générations d’Européens de la Méditerranée dont les anciens, de leurs rivages siciliens, espagnols et français, s’embarquèrent un jour pour une traversée qui s’acheva dans la baie d’Alger. Bien des années plus tard, leurs descendants refranchissaient la mer pour un exil en France.
Née en 1968 à Alger, c’est en 1974, douze ans après l’indépendance algérienne, que sa famille arrive en France. Après des études à l’Institut de Langues Orientales de Paris, une rencontre déterminante avec le cinéaste Jean-Luc Leon lui ouvre les portes du cinéma documentaire. En 1998, c’est en Inde qu’elle tourne un premier court métrage en 35mm, « Matti Ke Lal, Fils de la Terre ». Elle entreprend ensuite un retour en Algérie, suivi d’incessants voyages en bateau entre Marseille et à Alger qui aboutissent à la réalisation de « La Traversée », sorti en salle en 2013 en format long métrage d’1h12.
En 2013, elle réalise « At(h)ome ».