de Bouchera AZZOUZ
70 minutes, 2022
Depuis qu’elle se déploie, l’Histoire commune franco-algérienne s’est essentiellement écrite au masculin. Mais quid des femmes venues en France, ou nées en France, à l’époque de l’Algérie française et qui ont été témoins ou actrices de la guerre de libération en 1954, de l’indépendance acquise en 1962, sans oublier le sort tragique des familles de harkis ?
Leur récit demeure l’angle mort de cette grande Histoire qu’elles ont pourtant traversées et qui a, au fil du temps, forgé leurs consciences militantes et féministes qui ont nourri la République et qu’elles nous laissent en héritage.
Bouchera AZZOUZ est une essayiste et réalisatrice française, d’origine marocaine, qui a grandi à Bobigny, en Seine-Saint-Denis.
Après des années de militantisme féministe, elle prend la caméra en 2012 et commence un travail de relecture au « féminin pluriel » de l’histoire croisée de l’immigration et des quartiers populaires. Elle propose ainsi une mise en lumière d’un « féminisme populaire », un féminisme du quotidien, angle mort des luttes historiques mais qui a écrit ses luttes d’émancipation. Exhumer cette mémoire c’est écrire et poser dans l’espace publique, l’histoire d’une « intégration » féministe, celle des femmes immigrées depuis les années 60 jusqu’à aujourd’hui. cela constitue un travail inédit, qui a donné lieu à la trilogie du féminisme populaire, 3 films 3 générations de femmes en lutte.
