de Yasemin AKINCI et
Delphine MÉNORET
68 minutes, 2019
Partant du principe que nous allions devoir passer le mois d’août dans notre ville, Marseille, nous avons décidé de faire une enquête sur ce que nous craignions de connaître : l’ennui.
Nous avons fait parler des flâneurs, des amis, des militants, des artistes, dans l’idée de dresser un portrait de notre époque.
Des retraité-es marseillais-es sur les bancs de la place Sébastopol, des enfants qui se baignent dans les bassins du J4, un artiste qui peint des pantoufles depuis quarante ans, une bande de trentenaires qui organisent un festival de musiques improvisées hors-circuit, une habitante qui se bat pour sauver les vestiges de la carrière antique de la Corderie, de spectaculaires accidents de voiture dans une ville déserte….
Apparaît la trace d’un moment furtif de nos esprits en ce mois d’août 2017, une réflexion sur nos rapports au travail et aux occupations que l’on se donne, nos relations à la ville.
Née à Istanbul en 1987, Yasemin AKINCI a étudié le cinéma à la Faculté de
Communication de l’Université Galatasaray. Plus tard, elle a terminé ses études à l’ESAV (École Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse) en 2013. Monteuse et réalisatrice de films documentaires, elle vit actuellement à Marseille.
Née dans le Tarn en 1985, Delphine MÉNORET a ensuite étudié le cinéma à Nantes, à Paris 8 puis à l’ENS Louis Lumière où elle s’est formée à la prise de vue et à la lumière. Chef-opératrice sur des documentaires et des fictions recherchant souvent une forme de relation spontanée au réel, ou un registre expérimental, elle s’intéresse aussi aux questions de la matière de l’image. Elle vit actuellement à Marseille.