de Kamal HACHKAR
58 minutes, 2017
Dans le documentaire « Tassanou, Tayrinou », le réalisateur Kamal Hachkar sillonne le sud-est du Maroc. Tout au long des contreforts du Moyen-Atlas et au hasard des rencontres, il questionne anciens et jeunes sur la figure de Mririda. Poétesse de l’amour, symbole de la femme libre, elle tient une place à part dans la culture tamazight.
De Tinghir à Demnate en passant par Magdaz, les vers de Mririda sont évoqués, déclamés, chantés, mis en musique.
Dans un road-movie musical inattendu où la Diva Hadda Ouaki tient une place à part, Kamal Hachkar confronte un héritage fait de poésie et de liberté à un temps présent où le conservatisme et les tabous s’enracinent chaque jour un peu plus.
Le réalisateur Kamal HACHKAR est franco-marocain d’origine berbère et de culture musulmane. Né à Tinghir, il a quitté le Maroc à l’âge de six mois avec sa mère pour rejoindre son père, qui a immigré en France en 1968.
Après avoir étudié l’histoire à la Sorbonne, il est devenu enseignant.
Intéressé par la culture juive au Maroc et le patrimoine judéo-marocain, il a voulu découvrir cette culture en Israël et au Maroc. Apprenant l’hébreu, il a organisé des soirées culturelles autour des poètes juifs et arabes à Paris. Il a participé à des débats mettant en lien des élèves israéliens et palestiniens, en les faisant réfléchir autour de la notion des identités et du rapport au clan, à la tribu.
Récit d’un exil, son premier documentaire « Tinghir – Jérusalem, Les échos du Mellah » (2011, sélectionné au PriMed 2013 – le Festival de la Méditerranée en images) suit le destin de la communauté juive ayant quitté le village berbère de Tinghir au Maroc, dans les années 1950-1960.
Le réalisateur travaille actuellement sur « Retour au pays natal », suite de son premier film, sur la jeune génération d’Israéliens d’origine marocaine qui se réapproprient leur identité par la musique marocaine.