de Maryam ASHRAFI
62 minutes, 2021
Si Maryam n’avait pas été là, à Tabqa, accompagnée par la chaîne Arab 24 pour
interviewer Adwan Hamza Ali, ce dernier aurait-il marché sur cette mine et perdu la vie ?
Elle ne cesse de ressasser cette question qui la hante, et lui rappelle ce qu’elle-même a fui en Iran.
Pour surmonter le traumatisme, Maryam part à la rencontre d’autres journalistes à travers le monde, témoins ou victimes des mêmes incidents mortels déclenchés par des mines ou des engins explosifs improvisés. Malgré la victoire contre Daech, leur présence a été décuplée, derniers stigmates d’un califat aux multiples fractures.
À travers différents témoignages, Maryam propose une réflexion sur un métier-passion, les blessures qu’il peut laisser et surtout, comment les guérir.
Maryam ASHRAFI est une photographe et réalisatrice iranienne basée à Paris.
Née à Téhéran en 1982, elle est diplômée d’un BA en photographie documentaire sociale de l’Université du Pays de Galles. Son travail explore différents sujets : les réfugiés à Paris, la mobilisation des diasporas kurde et iranienne et le Mouvement des Indignés.
En 2018, Maryam signe la direction de la photographie pour le documentaire « I Am The Revolution » (première au DOC NYC). En tant que photographe indépendante, elle couvre jusqu’en 2018 les séquelles des guerres dans le nord de la Syrie, de Kobané à Sinjar. Son travail sur les mouvements de résistance kurde a fait l’objet de plusieurs expositions et publications, notamment dans The Guardian.