de Chantal PARTAMIAN
9 minutes, 2021
En 1939, suite à un accord signé par la France, le Sandjak d’Alexandrette en Syrie, est annexé à la Turquie. Des milliers d’Arméniens, dont ma grand-mère, fuient Alexandrette pour Alep ou Beyrouth. À l’automne 1939, un petit nombre s’installa à l’intérieur des terres d’une zone de quarantaine déjà établie à côté de Bourj Hammoud, qui à l’époque était une terre agricole. Le camp reprend le nom de leur terre d’origine, Sandjak.
Naviguant trois types d’images, tournées en trois périodes différentes, le film explore la poétique de la hantise à travers des compositions d’images qui essayent de créer un enchevêtrement entre le passé et le présent. Une voix intime mais détachée, un peu stoïque même, s’exprimant sur la perte. La perte, toujours, en répétition. L’affirmation en boucle de l’appartenance à un lieu qui n’est plus.
Chantal PARTAMIAN est une cinéaste expérimentale et réalisatrice documentaire.
Elle est originaire de Beyrouth, d’une famille libano-arménienne et vit et travaille actuellement au Québec. Son œuvre est constituée de courts-métrages expérimentaux, de gravures sur pellicule ainsi que de documentaires à travers lesquels elle explore les thèmes de la justice, de la migration, de l’identité, du genre et des conflits à travers la combinaison d’une variété de pratiques. Elle travaille principalement en super 8mm et avec du found footage.
Son travail a été présenté dans de multiples festivals en Allemagne, au Canada, au Liban, en Arménie ainsi qu’en France, Egypte et en Croatie.