de Marilyn NASSAR
22 minutes, 2019
« Potho » (homme blanc), étranger mystérieux, visite des villages détachés de la modernité et du progrès, mais d’une nature majestueuse. Les chasseurs éliminent les oiseaux, perturbent le quotidien des autochtones en s’introduisant sur leur territoire pour le divertissement. Fascinés par « Potho », ces derniers deviennent ainsi dépendants, aliénés et victimes de néocolonialisme.
Ce documentaire est à la fois un journal visuel et un récit de voyage, une quête identitaire et une révélation.
Marilyn NASSAR : « Mai 2019, je quitte le Liban à vingt-quatre ans pour aller visiter mon père Elie en Afrique de L’Ouest, plus exactement au Sierra Leone, à Freetown la capitale. Je ne l’avais pas revu depuis sept ans. D’une forme autoréflexive, le film ne tente pas de répondre à des questions concernant l’Afrique, les droits de l’Homme ou la condition humaine. Ce film, sur le mouvement du temps, le mouvement des personnes et le mouvement de la vie, repose sur les sensations. A aucun moment, j’essaye de démontrer un point de vue ou de juger, mais c’est ma perception des choses qui change au fur et à mesure que je documente ce que je vois. C’est un film qui tente de saisir l’âme de l’Afrique dans un monde en perpétuel changement. Je rêve d’un monde qui vit en silence, en tranquillité, en paix. Un monde où tous les êtres vivants sont libres et unis, mais le rêve est rongé par la déception de la réalité : le pouvoir, l’argent et la nature vicieuse innée des hommes. »