de Ben SALAMA
52 minutes, 2016
Durant plus d’une décennie, entre 1956 et 1967, Nasser a incarné le rêve arabe.
Pourtant, toutes les aventures qu’il a entreprises se sont mal terminées, jusqu’à sa défaite humiliante contre Israël lors de la guerre des six jours en 1967.
Il reste néanmoins aux yeux des peuples arabes le héros qui a défié l’Occident, et aux yeux du monde le chantre du nationalisme arabe qui a été, pendant un temps, le rempart contre l’islamisme.
Auteur et réalisateur français d’origine algérienne, Ben SALAMA est arrivé en France à l’âge de 20 ans et a intégré l’IDHEC section réalisation en 1973. Jeune critique de cinéma pour le Film Français, il s’oriente très vite vers le journalisme où il travaille d’abord en indépendant durant de nombreuses années avant de rejoindre France 3.
Son travail d’auteur est en résonance avec son histoire personnelle, que ce soit l’histoire de ses parents immigrés en France ou la place de l’Islam tel qu’il l’a connu dans les années 60 en Algérie. Il en tire une série de réflexions et d’ouvrages comme « Au Nom de l’Islam : Enquête sur une religion instrumentalisée », paru en 2009 ; et de films comme « Une Histoire algérienne », produit pour France 5 en 2012.
Avec son précédent film co-écrit par Benjamin Stora, « 1954, la fin d’un monde », le réalisateur évoque l’année charnière où l’empire colonial français vacille avec la débâcle de Dien Bien Phu jusqu’aux premières insurrections tunisiennes, marocaines et surtout algériennes qui avec la Toussaint rouge de novembre 54 annoncent la dernière grande guerre coloniale française.
