de Luis MIRANDA
52 minutes, 2012
Des millions de kurdes ont pris le chemin de l’exil depuis la fin de la première guerre mondiale suite à la succession de politiques d’assimilation : Wali est l’un d’eux. Son parcours est emblématique : pour avoir déserté le service militaire obligatoire en Turquie, il a connu la traversée clandestine de l’Europe, puis la lente reconstruction de sa vie, à Strasbourg. Ce « kurde alsacien » vit en France depuis 25 ans sans être jamais retourné au Kurdistan.
Récemment, Wali a obtenu la nationalité française, il a pu envisager enfin de retourner au pays, pour assister aux célébrations du Newroz, le nouvel an kurde (fêté le 21 mars).
Le réalisateur Luis Miranda a voulu en savoir plus long sur la souffrance vécue par son voisin et ami. Ils ont réalisé ensemble ce voyage en terre de mémoire pour comprendre et vivre le désarroi de ce peuple sans patrie, dispersé sur quatre Etats ! Nous tenterons de comprendre son angoisse et son mal être.
Le film montre aussi la diaspora kurde en Alsace, en suivant les pas de Meryem, jeune militante passionnée. Elle raconte son Kurdistan rêvé, mais aussi la réalité de la répression dont sont également victimes les kurdes en exil.
Luis MIRANDA est né en 1973 au Costa Rica. Il a tourné les derniers documentaires suivants : « Mon voisin, le kurde » (2011), « Carnets du Brésil » (2010), « Mes yeux de dinosaure du cinéma : Ricardo Aronovich » (2010), « L’épuration en Alsace » (2009), « Les enfants de Rosette » (2009) et « Pierre Mann, une passion africaine » (2007).