de Myriam HACCOUN
33 minutes, 2020
Durant mon stage en Corse aux Ateliers Varan, j’entretiens un dialogue régulier par Skype, avec mon père, un homme de 93 ans. En parallèle je rencontre et filme le rabbin d’Ajaccio, le Rabbin Levi Pinson.
Ces deux approches, ces deux visions du monde antinomiques, dévoilent en filigrane l’intimité d’un père et sa fille, face aux fantasmes de la non-appartenance, et la menace du repli identitaire. Mon film tente part l’humour de soulever mes propres questionnements sur mon identité et ma judaïté, la transmission.
Partant d’un langage visuel où le hors champ devient du intérieur champ, « Mon père, le
rabbin et moi » devient une allégorie de la vie.
Myriam HACCOUN vit et travaille entre la France et Israël, formée aux documentaires aux Ateliers Varan (2020); diplômante en licence d’art (BFA) de la Bezalel Académie des Beaux Arts de Jérusalem (2002).
Elle est une artiste multidisciplinaire, elle recrée des images en provenance de sites internet, qui apporte une réflexion sur la représentation de la réalité. Sur un ton décalé, utilisant sciemment les imperfections, les stéréotypes et la nostalgie, son travail interroge nos visions de la réalité. Son travail a été exposé en Israël, comme à la Noga Galerie, et en Allemagne.