de Milena BECQUART
45 minutes, 2018
Nous sommes un groupe d’adolescents dont la vie est rythmée par une passion : la danse. Au sein du Groupe Grenade nous devenons les danseurs professionnels qui donnent corps à « Alice », un conte dansé qui nous raconte tous.
Milena BECQUART : « Deux choses ont toujours été présentes: la danse et la caméra.
Il y a cette vidéo de moi, de suite après mes premiers pas… j’expérimente la verticalité de mon corps et au lieu de marcher je me balance d’un pied sur l’autre au rythme d’une musique de Phil Collins.
A quatre ans, je prends la caméra des mains de mon père. Lui réalise des films pour accompagner ses spectacles poétiques sur les sciences. Ma mère, elle, m’amène dans les salles d’Arts et d’essai, les festivals, aux Etats Généraux de Lussas.
J’ai donc deux passions: la danse et le cinéma. A cela s’ajoute une immense curiosité pour le monde qui m’entoure, ce qui me donne très tôt le goût du voyage et de la rencontre.
J’étudie les sciences humaines en classe prépa pour assouvir cette curiosité et nourrir ma créativité. Après quelques voyages, de belles rencontres, une licence d’histoire, je me lance enfin dans des études en cinéma qui me mènent naturellement vers le cinéma documentaire qui allie mes goûts, mes aspirations et mes convictions.
Entre temps j’ai quitté l’Ardèche, j’ai arrêté la danse en entrant en prépa à Aix-en-Provence. Mon père vivait à Aix-en-Provence, il y avait été danseur et depuis petite il me parlait du travail de Josette Baïz et du Groupe Grenade. Rien que le nom de la chorégraphe et du groupe s’entouraient dans mon esprit d’une couche épaisse de fascination. Je les ai vu sur scène lorsque j’avais 9 ans et je rêvais tellement fort de pouvoir être avec eux, de pouvoir vivre la passion qui m’habitait et de pouvoir danser comme seuls les adultes sont censés le faire.
Lorsque j’ai commencé mes études en cinéma, j’ai aussi pris la résolution de me remettre à la danse et j’ai osé m’inscrire aux cours de Josette Baïz. J’ai fait passer le mythe à la réalité, la fascination à l’expérimentation. J’y ai rencontré les jeunes danseurs du Groupe, je me suis mêlée à eux… j’y ai découvert une énergie et une inspiration folles qui m’ont donné envie de faire ce film. »
