de Fulvia ALBERTI et
Baudouin KOENIG
52 minutes, 2016
Des temples, des bas reliefs, des sculptures, des statues, dynamités, brisés, découpés à la disqueuse, sous l’œil complaisant de cameras de propagande… En s’en prenant aux splendeurs du plus vieux patrimoine de l’humanité, les iconoclastes de Daech savent très bien ce qu’ils font : s’approprier l’avenir en supprimant irrémédiablement l’histoire.
La France n’a pas eu envie d’accepter cette vision de la culture. A la demande de la Présidence, une grande exposition sur les trésors de Mésopotamie va ouvrir ses portes au Louvre-Lens, en novembre 2016. Elle rappellera que c’est dans cette Mésopotamie devenue lieu de désolation que sont nées l’écriture, la loi et la religion. Avec ses anges et ses démons, comme le rappellent les auteurs de ce projet, qui vont nous emmener à la rencontre des archéologues français, irakiens et syriens, qui luttent à leur façon contre l’obscurantisme.
Écrivaine, photographe, journaliste, Fulvia ALBERTI est venue au cinéma, après avoir été grand reporter pour Femina (Suisse), avec « Grazie Berlusconi » une chronique sûrement autobiographique de sa ville natale, en Italie (2006).
Depuis 1991 elle travaille sur l’Irak et le Kurdistan où elle a créé Les Ateliers Doku pour former de jeunes cinéastes, avec l’idée que le cinéma documentaire est un outil de dialogue et de démocratie.
Parmi ses films : « Des Médias au pays de l’omerta », « Telejato, une télé contre la Mafia », « L’exode des Chrétiens d’Irak », « Entretien avec Maria Persichetti », « La Cinquecento Rossa », « Mgr Rabban, évêque en Irak », « La Seine Partagée », « Dili – Le port de l’espoir » et « Les enfants mineurs du Burkina ».
Baudouin KOENIG est un réalisateur indépendant. Proche-Orient, Balkans, Chine sont le cadre de la plupart de ses films. Ses derniers films sont des longs métrages documentaires diffusés par ARTE dans le cadre des soirées Théma Géopolitique : « Indonésie : les démons de l’archipel » (2012), « Turquie, I love democracy » (2013) et « Qui contrôle la mer ? » (2015). Il travaille au Proche-Orient depuis 1982 (siège de Beyrouth et guerre Iran/Irak). Il a réalisé, sur la région plusieurs films qui font référence : « Du Golfe au Kurdistan, des hommes abandonnés de Dieu », « Turquie, future frontière de l’Europe? », « Le printemps irakien ». En plus de son activité de documentariste, Baudouin KOENIG enseigne le cinéma documentaire à l’Université Aix-Marseille et a participé à des actions de formation en Irak, au Kurdistan, au Kosovo et en Palestine. En 2014, il a assuré le commissariat de l’exposition « Kurdes d’Auvergne, Français d’ailleurs ».