de Mahmoud BEN MAHMOUD et Mustapha HASNAOUI
52 minutes, 2013
Ce film se veut une anthologie de la musique maghrébine en France depuis la fin des années 40. Née dans les cabarets orientaux de l’après-guerre, la chanson de l’exil se développe dans les cafés où des travailleurs du bâtiment ou de la mine viennent chanter la nostalgie de leur pays natal et les tourments de la séparation. Leurs mélodies vont bercer des générations entières d’immigrés et s’inscrire durablement dans le paysage musical français pour en faire aujourd’hui partie intégrante.
Des extraits de concerts, des clips des années 70, ainsi que des archives tunisiennes inédites illustrent le parcours de ces artistes singuliers depuis plus d’un demi-siècle.
Jamoussi, Warda, Oulaya, Raoul Journo, Férid El Atrache, Cheikh M’hamed El Anka, Akli Yahiaten, Salah Saadaoui, Slimane Azem: Algériens, Tunisiens, Egyptiens, musulmans ou juifs, ils ont tous pris part à cette aventure.
Ce film cerne les thématiques et les spécificités musicales du patrimoine qu’ils nous ont légué. Rachid Taha et d’autres chanteurs de la jeune génération s’en empareront pour le remettre au goût du jour.
Mahmoud BEN MAHMOUD est issu de l’INSAS, une école belge de cinéma. Il se consacre ensuite à des études d’histoire de l’art et d’archéologie ainsi qu’à des études de journalisme à l’ULB, l’Université Libre de Bruxelles.
Il réalise son premier long métrage de fiction « Traversées » en 1982. Son deuxième film « Poussière de diamants », sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 1991, est suivi de « Les siestes grenadine » en 1999 et « Le professeur » en 2012.
Parmi ses derniers films documentaires : « Mélodies de l’exil » (2013), « Les Beys de Tunis, une monarchie dans la tourmente » (2007) et « Fadhel Jaibi, un théâtre en liberté » (2004).
Mustapha HASNAOUI est né en 1952 à Sfax en Tunisie.
Auteur-réalisateur de documentaires de création, mais aussi d’œuvres de commande pour le compte du Ministère de la Culture, il a collaboré régulièrement au magazine Métropolis d’Arte. Depuis 1990, l’orientation de son travail a couvert essentiellement les registres de l’art : le design avec « Abdi, Chérif, Yamo designers » (1993), la musique avec « Essyad, musicien » (1994), « Max Deutsch, un pédagogue rebelle » (1998), et la littérature avec « Les Belles Etrangères » sur l’Egypte (1994), la Suède (1995), la Palestine (1997).
En 2000, il aborde des questions sociétales avec « Le Caire Mère et Fils » (2000) puis avec « Au temps du Ramadan » (2001). Il est décédé en 2011 à Paris.