d’Aurélia TAZI et
Charlène GRAVEL
75 minutes, 2017
Marcher, avancer, se donner un objectif incroyable à atteindre, c’est le pari fou que s’est lancé Aurélia Tazi avec ses 3 petites filles de 4, 6 et 8 ans.
Accompagnées de leur mule, elles ont quitté Marrakech, leur ville de résidence et ont traversé sur 600 km les montagnes de l’Atlas jusqu’à atteindre, 8 semaines plus tard, les dunes du Sahara.
Bien plus qu’une aventure physique, ce voyage est la concrétisation d’un rêve. C’est une expérience à la fois intérieure et universelle où la relation mère-filles, le rapport à la nature et une vision du monde plus humaniste tentent d’être sublimés.
Aurélia et ses filles restituent dans ce film, leur pas à pas quotidien avec ses aléas et ses ravissements. Ce projet de rencontre vers l’inconnu nous interroge sur la connaissance de soi, la maternité et l’éducation.
A la fois intimiste et authentique, ce film nous montre qu’il n’y a pas d’âge pour la découverte, le partage et l’épanouissement de soi et de sa famille.
Aurélia TAZI : « Je m’appelle Aurélia TAZI. J’ai 40 ans. Je suis maman de trois enfants de 6, 8 et 10 ans. Je suis une auto-entrepreneuse, une aventurière et une amoureuse de la vie. Je suis passionnée par l’éducation, par l’humain et par l’écologie. Et depuis toujours, je puise ma force dans la réalisation de mes rêves : à 17 ans, mon bac en poche, je pars faire une année d’études aux Etats-Unis.
A 21 ans, dans le contexte de stages à l’étranger pour mon cursus en management international, je commence ma vie de globe-trotteuse et mon exploration vagabonde du monde.
A 25 ans, je concrétise mon rêve de partir vivre à l’étranger (Wallis et Futuna). Puis, en 2004 je décroche un poste de relations publiques au service culturel de l’Institut Français de Casablanca et ainsi m’installe au Maroc.
A 30 ans, je deviens maman pour la première fois. J’élève mes filles comme une mère sauvage. J’embrasse pleinement la maternité. Mon mari et moi optons pour la non-scolarisation de nos enfants afin de respecter leurs rythmes d’apprentissage.
A 32 ans, je crée seule ma première société : le café Flower Power à Marrakech. Plus qu’un café, un lieu empreint de beauté et de joie de vivre, où l’on passe du temps en famille, profite de la nature et participe à des ateliers artistiques.
A 38 ans, après des mois de préparation, j’entame un rêve immense : une marche de deux mois en « solitaire » avec mes trois filles et une mule, à travers l’Atlas, depuis notre maison de Marrakech jusqu’aux dunes du Sahara à plus de 600 km de là.
A 39 ans, je me lance dans l’auto-suffisance alimentaire et énergétique sur notre lieu de vie. Je supervise toute la culture et production de nourriture sur notre site. »
Puisque la télévision la fascinait petite fille, autant que lui donnait des cauchemars, Charlène GRAVEL en a fait son métier afin de donner à cet objet sombre un tout autre visage.
En parallèle d’études de philosophie, elle ressert son champ de prédilection sur le documentaire, qu’elle estime aussi vaste que l’horizon. Son amour de l’écriture la pousse à explorer tous les chemins de la narration qu’offrent la réalisation et le montage. Au fils des films, elle choisit de se rapprocher des expériences humaines, où en cherchant à se dépasser, les gens changent et offrent autant qu’ils apprennent.
Elle a ainsi travaillé sur de nombreux prime time, comme des portraits d’enfants en voyage « Les enfants explorateurs », des apnéistes de haut niveau « La vie sans air », ou la traversée des 5 continents par le nageur handicapé au sourire ravageur Philippe Croizon, « Nager au delà des frontières ». Elle développe de nouvelles écritures avec la série « Nus et Culottés » qu’elle co-réalise depuis 6 ans.
Aujourd’hui, elle oeuvre à montrer une télévision généreuse, accessible, qui relie, mettant en avant le courage et la beauté de l’humain.