de Samia CHALA
49 minutes, 2013
Féministe, laïque, croqueuse d’islamistes, j’ai vécu en Algérie jusqu’à l’âge de trente ans. J’ai quitté mon pays dans les années 90, au moment de la guerre civile. Exilée à Paris, j’ai découvert avec curiosité « Madame la France », comme disent les vieux immigrés.
Mais avec les incessants débats sur le voile, la laïcité, l’islam, les musulmans… mon histoire d’amour avec « Madame la France » s’est singulièrement compliquée.
En Algérie, je me battais pour que les filles, comme moi, ne soient pas obligées de porter le voile. En France, je me suis mise à défendre le droit des filles à le porter, si elles le souhaitent. Ça vous étonne ? Pour moi c’est le même combat.
Samia CHALA est née à Alger où elle a vécu jusqu’à l’âge de 30 ans. Ingénieur de formation, elle quitte l’Algérie en pleine guerre civile et découvre en France le milieu du cinéma documentaire. Après avoir travaillé sur de nombreuses productions, elle signe, depuis une dizaine d’années, ses propres films. De « Lamine la fuite » (2005) à
« Mouss et Hakim » (2011), elle filme les immigrés, s’interroge sur l’exil et questionne le passé colonial de la France.