de Albert KNECHTEL
52 minutes, 2012
L’olivier tient une place de choix dans les trois grandes religions monothéistes. Dans chacun des livres sacrés – la Torah, la Bible et le Coran – il est fait référence à l’olivier comme à un arbre sacré. La rencontre de ces trois religions ne se manifeste nulle part ailleurs de façon aussi poignante qu’à Jérusalem et ses environs. Une bonne raison pour que la Route des Oliviers fasse étape en Terre Sainte, à la rencontre de protagonistes des trois religions incarnant les enjeux liés à l’olivier dans cette partie de la Méditerranée. Bien sûr, une visite de Jérusalem s’impose, avec les quartiers de la vieille ville et ses lieux religieux emblématiques : le Mur des Lamentations, le Chemin de Croix et le Dôme du Rocher.
Puis, nous irons à Al-Walaji, à 8 kilomètres de Jérusalem, où Salah, Palestinien musulman, est gardien d’un olivier de plus de 5 000 ans qui est mis en danger par la construction de la barrière de séparation. A Bethléem, nous rencontrons Johnny Handel, Arabe chrétien et artisan travaillant le bois d’olivier. Au nord de Jérusalem, Chezky Betzalel, un colon israélien à Talmon, va nous ouvrir la porte de son oliveraie et de sa maison. Enfin, nous irons dans l’oliveraie d’un Palestinien chrétien, Daoud, entouré de 6 colonies, et qui est aujourd’hui menacé d’expulsion. Aidé du rabbin Arik Asherman, il tente de faire comprendre aux belligérants extrémistes que leurs intentions sont justes et paisibles. Ces rencontres nous démontrent que l’enracinement de l’olivier en terre sainte symbolise un rapport de pouvoir, un acte politique de défiance de son voisin. L’olivier est ici pris en otage, ce qui est très loin du rôle que lui ont réservé les trois religions dans leurs écritures sacrées.
Albert KNECHTEL est réalisateur de films documentaires. Il a à son actif les derniers films documentaires suivants : « Et Dieu créa… le foot » (2005, 60 minutes), « Le Sport ou la Vie » (2004, 60 minutes), « Le Vin sous l’occupation » (2004, 52 minutes), « À nous la victoire » (1999, 86 minutes) et « Papa Diouf » (1999, 52 minutes).