de Dalila CHOUKRI
38 minutes, 2016
Bouka, c’est son surnom du Sahara et aussi son nom d’artiste. Elle s’est mise à peindre un matin, il y a presque quatre ans, alors qu’elle rangeait son placard dans lequel traînaient de vieux tubes de gouache et des pinceaux inutilisés par ses enfants. Trois fils qu’elle va élever seule dans la tour Debussy du 93 vouée à la destruction.
L’Algérie, les dunes du Sahara et son silence enchanteur, c’est son autre chez elle. Sa base, ses racines. « L’horizon ne s’arrête pas à la Courneuve ! » clame-t-elle en retournant sur ses pas, fil conducteur de ses toiles.
Engagée, passeuse d’espoir et de paix, elle peint aussi les attentas de Paris pur rendre hommage aux victimes.
Réalisatrice franco-tunisienne, établie à Genève depuis 2005, Dalila CHOUKRI enseigne en parallèle le cinéma et a présidé le Festival International du Film Oriental de Genève.
Elle a collaboré en 2014 avec la Radio Télévision Suisse et le Salon du Livre de Genève à la création du court-métrage « Six pieds sous terre ».
En 2015, dans le cadre d’une mission humanitaire pilotée par l’association AMSED, elle a réalisé un reportage photo dans les camps de réfugiés de la vallée de la Bekaa au Liban.
La même année, elle rencontre l’artiste Mebrouka Hadjadj lors de son exposition au Palais de Tokyo. Une rencontre puissante. Elle choisit de lui consacrer son premier film documentaire en hommage à toutes les femmes qui grâce à leur force transcendent l’adversité.