de Clémence LEHEC et
Tamara ABU LABAN
36 minutes, 2019
Dans le camp de réfugiés de Dheisheh en Cisjordanie, les murs des ruelles sont recouverts de graffitis.
Cet espace, refuge et exil, est paradoxalement situé au cœur de la Palestine.
Des origines du graffiti palestinien à nos jours, les peintres retracent leurs motivations.
Clémence LEHEC est française et réalise un doctorat en géographie.
Elle a découvert la Palestine et la question des réfugiés au cours de ses recherches de maîtrise et cela a créé une volonté de faire des documentaires à ce sujet.
Elle étudie le graffiti palestinien depuis 6 ans.
Elle a produit deux courts-métrages en tant que femme autodidacte, c’est-à-dire de l’étape de la production à la distribution.
Son désir de collaborer avec une équipe palestinienne pour réaliser un documentaire sur les graffitis dans le camp de réfugiés de Dheisheh s’est concrétisé quand elle a rencontré Tamara Abu Laban. Elle défend une façon de travailler en collaboration avec un ancrage local pour ne pas parler à la place des autres.
Tamara ABU LABAN est née dans le camp de réfugiés de Dheisheh, près de Bethléem, en Cisjordanie occupée. Même si vivre dans un camp a été une expérience difficile, cet environnement culturel très riche a inspiré sa créativité et son désir de faire des films afin de raconter des histoires.
Elle a étudié les médias en Egypte et a obtenu sa maîtrise à l’Institut des Arts Cinématographiques de la Mer Rouge en production et cinématographie.
Elle est l’initiatrice du projet Women Make A Change, qui, en utilisant les films et les médias, vise à autonomiser les femmes. Sa participation à de telles activités lui a valu des prix tels que le prix Synergos pour les entrepreneurs et un prix de l’UE pour son travail sur les questions humanitaires, notamment pour le film qu’elle a réalisé avec Musiciens sans frontières.
Elle a également travaillé pour des chaînes de télévision, Al-Jazeera ou Al-Arabi.