de Selma MHAOUD
28 minutes, 2008
Dans les années 50, Tanger, ville phare de la Méditerranée, était une escale sur le circuit des Beatniks ainsi que celui des drogues dures. Un demi-siècle plus tard, les petits buvards de LSD ont été remplacés par les sacs d’héroïne, vendus 13 DH le gramme. Jusqu’à il y a cinq ans, le junky marocain sniffait de la colle. Aujourd’hui il se shoote, avec des seringues usagées. La brune, comme on l’appelle, est la drogue du pauvre, elle traine dans son sillage SIDA et Hépatite. Pourquoi est-elle si peu chère? Face au resserrement du contrôle en Europe, les réseaux mafieux font désormais transiter les stupéfiants par l’Afrique, aux frontières plus poreuses, via le Détroit de Gibraltar, la côte Méditerranéenne du Maroc ou encore les côtes Algériennes et Libyennes. Résultat, la consommation dans la rive sud de la Méditerranée connaît une hausse très inquiétante.
Selma MHAOUD est née en 1975 à Casablanca, au Maroc. Elle a obtenu un diplôme en économie et management à l’Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des Entreprises. Elle a ensuite suivi une formation en réalisation de documentaires à la London Academy of Film and Television.
Après avoir travaillé comme journaliste de presse écrite, en 2002 elle passe à la télévision : d’abord à la chaîne 2M pour laquelle elle travaille à l’émission ‘Grand Angle’, en 2009 elle est journaliste freelance et co-signe des reportages pour France 24 et à partir de 2010 elle s’installe à Londres où elle collabore avec la chaîne méditerranéenne Medi1sat en tant que correspondante spéciale.