de Céline Ségalini
50 min
Une maison. Celle où ma grand-mère a vécu depuis 1971. Tout est resté intact après son décès. Que faire de cet héritage? Aujourd’hui, les objets qu’elle a accumulés sont un appel pour mieux comprendre la femme qu’elle a été. Les traces matérielles que j’observe, décompte, classe, agence au gré de natures mortes peuvent-elles combler ses silences et me murmurer des choses sur sa vie? Entre elle et ces choses, ne s’est-il pas logé les aspirations d’une femme animée par le désir inavoué d’être reconnue comme Française blanche ?
Céline Ségalini.
Je me suis tournée vers le cinéma documentaire après un parcours académique à la croisée de la philosophie, des sciences sociales et de terrains à l’étranger. Touchée par la richesse du cinéma documentaire pour approcher le réel, je participe, au sein de l’association La Troisième Porte à Gauche, à la programmation de ciné-débats et du festival Passagers du réel sur Bordeaux. Ce temps de découverte et de rumination me permet, aujourd’hui, de travailler à mes projets de films et d’accompagner des chercheurs en sciences sociales dans la réalisation de films de recherche qui prennent au sérieux le langage cinématographique.