de Anne-Laure DE FRANSSU
134 minutes, 2019
Face à l’immensité dévastée du camp de Rivesaltes, je suis saisie par le silence.
Au cœur de l’îlot F, des sons de pelles mécaniques surgissent : c’est un Mémorial qui se construit. « Le ressac » donne à voir comment la transformation de ce paysage engendre la naissance d’une parole.
Après des études universitaires et une école de cinéma, Anne-Laure DE FRANSSU fait les Ateliers Varan en 1997. Très rapidement après elle retourne en Afrique, où elle a grandi, pour réaliser son film documentaire « L’Arbre à palabres ». Elle y réalise ensuite les films « Sini makônô, en attendant demain », « Yere sorôkô, partir se chercher » et « Sou Hami, la crainte de la nuit ». Avec ses documentaires, elle questionne de diverses manières le lien qu’elle a avec le continent africain. En parallèle, Anne-Laure DE FRANSSU a contribué à la réalisation du film « Regardez chers parents » de Mory Coulibaly, et à réaliser une collection de six lettres vidéo de 10 minutes chacune intitulée « J’y étais, alors je m’en souviens », avec des personnes atteintes d’Alzheimer. Ce travail a donné lieu à une installation et à l’édition d’un livre d’artiste. Elle a quitté Paris, pour vivre dans le sud de la France et vient de terminer « Le ressac » qui questionne la construction de la mémoire.