de Charlotte RAMETTE
67 minutes, 2014
André Pinatel, homme discret soutenant par sa présence et ses conseils, acteurs et actrices de la solidarité au Secours populaire, m’interpelle. Il se dévoile à travers la lecture de son texte, écrit à l’occasion de ses soixante ans d’ordination : « l’Incarnation ».
Né en 1917 à Marseille, il me raconte ses premiers souvenirs, la guerre, comment il est devenu prêtre et pourquoi il s’écarte d’un sacerdoce classique pour devenir prêtre ouvrier. Fondateur d’Emmaüs à Marseille, « l’hiver où il a fait si froid », il fait le choix de vivre dans les bidonvilles auprès des plus déshérités. Engagé tout au long de sa vie, il me raconte ses missions au Kosovo, sa vision de la société actuelle et me parle de la foi.
Charlotte RAMETTE a vécu à la fin des années 90, à São Paulo au Brésil.
Choquée par l’indifférence de la classe aisée face au nombre d’enfants sans parents, qui se droguent et qui braquent pour quelques sous, elle travaille bénévolement dans une ONG qui accueillent les enfants de la rue.
De retour en France en 2000, elle se lance dans des études cinématographiques et s’installe à Marseille. Coup de foudre photographique, cosmopolitisme, mixité culturelle et religieuse, elle adopte cette ville pour comprendre les réalités sociales françaises, à travers cette cité dont l’identité se re-dessine chaque jour. Elle découvre les enjeux nationaux et méditerranéens liés au continent africain, l’histoire ancienne et récente, faisant témoigner femmes en détresse, jeunes des quartiers nord (« Au sommet d’une colline, la Savine », 2007), elle tente de comprendre le présent et d’en créer des documentaires et des fictions.
