de Françoise DEXMIER
62 minutes, 2016
Du coté de l’Afrique, fin 2012 en Mauritanie, deux artistes plasticiens, un mauritanien Oumar Ball et une française Françoise Dexmier, décident de s’isoler du monde moderne pour vivre durant deux mois une expérience humaine et artistique loin des turbulences du monde.
L’un avec ses couleurs et l’autre avec sa caméra devenue pinceau, vont nous plonger au coeur de l’acte créateur et de la résonance entre la culture et l’environnement.
Cette invitation à vivre un moment de contemplation ne nous donne pas seulement à voir mais aussi à penser… en effet telle une ponctuation, nous découvrons les infos du moment : l’éminence d’une guerre au Mali, une éventuelle fin du monde, la crise boursière… cette immersion nous interroge sur le sens de l’existence.
Ce film nous propose un regard sur l’instant présent, sur le cheminement intérieur d’un peintre, Oumar Ball, et sur la poésie du quotidien qui devient un acte sacré.
Françoise DEXMIER : Ma triple formation de peintre plasticienne (diplômée en Arts plastiques et Lettre / faculté Paris VIII) de photo/cinéma (formée au CREAR / CERIS centre d’étude et de recherche de l’image et du son) et d’art thérapie (diplômée de la faculté Paul Sabatier Toulouse) m’a permis de créer un concept aux multiples facettes, s’orientant vers un métissage culturel pluridisciplinaire. Après de nombreuses expositions de peintures/photos, et avoir exercé en tant que professeur en arts plastiques et dessins animés, je m’oriente vers un travail basé sur la rencontre de l’autre comme découverte de soi et du monde.
En l’an 2000 débute une nouvelle démarche de « plasticienne nomade » au coeur des bidonville de New Delhi en Inde avec mes amis artistes musiciens indiens. Je crée le concept « MUR MUR du monde ». Je décide d’approfondir ma démarche au Maroc et en Mauritanie. Ce concept ouvre un espace de création et d’expression à tous ceux « murés » dans le silence pour des raisons psychologiques, géographiques où sociologiques…
Depuis cette époque je m’installe en Mauritanie à Nouadhibou une partie de l’année, ma création relève d’une immersion dans un bain culturel où le visible et l’invisible se mêlent au quotidien. Je réalise trois films en Mauritanie, « Fleur de chagrin », « Soufisme lumière du coeur » et le dernier « L’Ame silencieuse ».
Depuis 2005 ces films et mes expositions ont été accueillis dans plusieurs pays (France, Maroc, Mauritanie, Espagne) et divers lieux et festivals.