de Yaël PERLMAN
59 minutes, 2012
A moins 398 mètres sous le niveau de la mer, frontière israélo-jordanienne, Neot Hakikar est un village agricole coupé du monde dans la plaine désertique de Sodome.
Les propriétaires terriens israéliens tentent de s’adapter à l’industrialisation et à la globalisation de l’agriculture. Pour compenser le manque de main d’œuvre, ils font venir des travailleurs thaïlandais.
Interdits de toute installation définitive sur ces terres, ces migrants, hommes et femmes de passage pour cinq ans, se confrontent aux difficultés et aux sacrifices de la condition moderne de l’immigration du travail.
Dans ce microcosme surplombé par le Mont Sodome, se croisent le mythe ancien, la désillusion du rêve sioniste, et le travailleur venu de l’étranger.
Yaël PERLMAN est née en 1972. Elle vit et travaille à Paris. Elle est enseignante à l’école des Beaux Arts de Valence.
Après ses études à l’école internationale de théâtre Jacques Lecoq, elle se consacre à une recherche sur la nature du geste ; elle fonde avec Maïder Fortuné la compagnie Heevel Theatre au sein de laquelle elle expérimente diverses formes théâtrales.
Depuis 2001 elle combine vidéo et performance, réalise des installations vidéo qui interrogent la narration linéaire en proposant des visions fragmentaires du corps et de l’espace. Au sortir du studio national d’art contemporain Le Fresnoy, sa pratique met l’accent sur la construction de l’image et son intégration dans l’espace physique.
En tant que réalisatrice, « La plaine de Sodome » est son premier film.
