de Alessia BOTTONE
20 minutes, 2020
Giuseppe regardait l’horizon comme s’il y avait là quelque chose de libérateur. Sa fille Alessia, la réalisatrice, le voyait souvent regarder ainsi par la fenêtre, se demandant ce qui pouvait bien attirer son attention avec tant d’intensité.
L’histoire de Giuseppe s’articule autour des thèmes de l’exil et de la peur de l’inconnu, qui lient les migrants italiens du XXe siècle, avec leurs valises en carton, aux migrants qui débarquent aujourd’hui sur les côtes du sud de l’Italie.
Alors que le train dévore les rails kilomètre après kilomètre, Alessia parvient à comprendre ce que son père pensait et voyait : ses souvenirs. Le retour à Naples devient l’occasion de raconter le voyage de sa vie et de découvrir ses propres origines. Car peu importe jusqu’où nous allons, nous retournons toujours là où tout a commencé.
Alessia BOTTONE est réalisatrice, scénariste et journaliste. Elle est diplômée en Institutions et politiques pour les droits de l’homme et la paix, et a suivi le Master en écriture de scénario Carlo Mazzacurati à l’Université de Padoue.
Elle a écrit et réalisé le court-métrage « Violenza invisibile » sur la violence psychologique subie par les femmes, et les deux documentaires « Ritratti in controuce » et « Ieri come oggi ».
En 2013, elle a publié « Amore ai tempi dello stage », et en 2015 « Papà mi presti i soldi che devo lavorare? ».
En 2017, elle a été récompensée par plusieurs prix : le Prix de journalisme Claudia Basso pour l’enquête Pfas, le Prix Alessandra Bisceglia pour la communication sociale et enfin le Prix Massimiliano Goattin pour la réalisation d’une enquête vidéo sur les barrières architecturales. En 2018, elle a été parmi les finalistes du Prix Cesare Zavattini pour la réalisation de projets de réutilisation créative du cinéma d’archives et du Prix Luzzati pour les courts-métrages.
« La Napoli di mio padre » est son premier court-métrage à base d’archives. Il a remporté une Mention spéciale aux Nastri d’argento en 2021.