de Abdelmohcine NAKARI
69 minutes, 2019
Mohcine est un jeune marocain de Tanger qui est arrivé en Belgique dans l’espoir d’améliorer sa situation économique. Au début vivant dans la précarité, il a été dans l’impossibilité d’accéder à une société de consommation vantée de toutes parts. Quelques années après, les choses s’améliorant, le jeune tangérois revient dans son pays d’origine pour réaliser son rêve : construire une maison avec un rez-de-chaussée commercial.
Les thèmes abordés lors de l’interview avec ce jeune et d’autres personnes sont l’histoire de leur immigration ou de celle de leurs parents/grands-parents, l’identité, l’interculturalité, la religion et l’intégration…
Jeune tangérois de souche, « enfant de Dar Baroud » comme il aime à se définir, Abdelmohcine NAKARI se veut le témoin méticuleux des métamorphoses que subit sa ville. Photographe et vidéaste, il développe à travers ses séquences répétitives une angoisse, une inquiétude qui place l’homme au centre d’une problématique grave : comment dans un environnement désincarné peut-on exister ? En arpenteur obstiné, Abdelmohcine ne se contente nullement d’être le spectateur passif des changements de son époque, il répertorie consciencieusement les facettes de la société arabo-musulmane pour en dégager une identité aux multiples détours, jouant à l’infini avec les montages de ses photographies et ses séquences pour imaginer d’autres possibilités. Il émane de son travail une beauté indéfinie, aux accents d’une avant-garde très poétique. La veine d’une nouvelle vague…