de Amalia ESCRIVA
52 minutes, 2015
Dans un petit village de Savoie, se réunissent tous les étés une cinquantaine d’enfants. Ils jouent au foot, à cache-cache dans les bois, font des courses d’orientation, allument des feux de camp, jouent de la musique et entonnent des chants que leurs aînés leur ont appris. Ils sont en colo. Une colo comme les autres.
Mais à y regarder de plus près, cette colonie de vacances, depuis plus de cinquante ans, rassemble des enfants que l’Histoire n’aurait jamais réunis tellement leurs parents ou leurs grands-parents se sont déchirés durant la guerre d’Algérie. Les uns étaient Libéraux et prônaient l’indépendance de la colonie, les autres soutenaient l’OAS et défendaient une Algérie française. Certains encore étaient algériens autochtones et musulmans de confession.
La réalisatrice revient à la colo où elle a passé tous les étés de son enfance, pour tenter de comprendre pourquoi en cet endroit, des points de vue politiques radicalement opposés se rencontrent au nom d’une enfance commune. Pourquoi, finalement, cette colo est une colo comme les autres, et pas tout à fait.
Après des études à l’ENSAD et à la FEMIS, Amalia ESCRIVA a réalisé une quinzaine de documentaires. Elle a été Pensionnaire à l’Académie de France à Rome, Villa Médicis, et Membre de la Casa de Vélasquez à Madrid.
En tant qu’auteure et réalisatrice, elle a à son actif plusieurs documentaires parmi lesquels « La Vierge et la Cité » (2014), « Le miroir aux alouettres » (2010), « 1 2 3 Sommeil » (2010), « Monastères » (2009), « Le chant perdu de Grégoire » (2005)…