de Nelly MASSERA
95 minutes, 2018
Achour a 30 ans. De jour comme de nuit, il marche, inlassablement. L’âme rebelle, il sillonne Alger et ses périphéries, squatte chez des amis et régulièrement quitte le centre ville pour retrouver la proche montagne en Kabylie, son alter ego. C’est dans ce paysage, marqué dans sa chair par la guerre et le terrorisme, que se poursuit une part de sa résistance, mobile et ascendante.
Musicien algérien de punk-hardcore, Achour a un temps crié sa colère contre le régime de son pays et chanté « Anarchytecture ». Mais le mouvement s’est essoufflé, les amis se sont séparés. Son mur Facebook est devenu son carnet de notes, sa fenêtre ouverte sur le monde. C’est un cri lancé à l’écho des montagnes, entre mur virtuel, façades infinies des grands ensembles et les strates des falaises minérales. Un cri qui nous revient.
Nelly MASSERA est artiste et réalisatrice. Elle développe un ensemble de vidéo et d’installations qui jouent avec les frontières narratives du cinéma. Ancrées dans des réalités humaines, ses oeuvres, souvent fragmentaires, placent le corps au seuil du réel.
Nelly MASSERA est invitée pour de nombreuses résidences d’artistes et expositions en France et à l’étranger. A partir de 2014 elle développe un projet de film en Algérie. Pour le théatre elle élabore des dispositifs vidéo et mène des ateliers en milieu scolaire, universitaire, carcéral, dans les musées et les écoles d’art.