JE ME NOMME DRUILLET

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de Montserrat BESSES

68 minutes, 2012

 

Tout le monde a le droit de connaître la vérité !
Quand il a pu assumer cette affirmation après un long combat contre lui-même, cet artiste qui révolutionna le monde de la BD, Philippe Druillet, a accepté d’explorer la vie de son père, mort quand il était petit.
En guise d’héritage le fils connaissait seulement quelques mots : policier, services secrets, collabo… Il ignorait jusqu’à quel point l’histoire de Victor Druillet se confondait avec celle d’une Europe convulsée. Il ne mesurait pas comment le passé n’arrive tout simplement pas à passer.
Les origines de cette plongée dans la mémoire familiale et collective se trouvent dans un autre documentaire d’investigation sur la vie, l’arrestation (en France) et l’exécution (à Barcelone) du président de la Généralitat de Catalogne, Lluis Companys, en 1940.
Lors de la recherche dans les archives un nom était apparu : Victor Druillet. Des dossiers frappés de la mention : “non communicable”, avec pour seule possibilité d’y accéder : son fils. Dès lors, Philippe Druillet, tourmenté, entame, comme il le nomme, son chemin de deuil. En 2011, il se décide : il veut savoir ; plus encore il veut que les autres puissent savoir.
Mais qu’est-on disposé à savoir et jusqu’où ?
Le devoir de mémoire a un prix. Confronté aux documents, Philippe Druillet subit un choc brutal qui l’empèche de poursuivre le tournage du documentaire. Cependant, la quête de vérité continue.

 

 

Montserrat BESSES est journaliste. Née à Barcelone en 1957. Études de Journalisme à l’Université Autonome de Barcelone et Science Po à Paris. Elle travaille à la Télévision de Catalogne depuis janvier 1984 et a été correspondante à Paris pour cette chaine pendant plus de dix ans. Pendant deux ans a été responsable du JT du matin.
Depuis une décennie elle a dirigé d’une part des émissions spéciales d’information sur des sujets d’actualité comme par exemple sur les attentats de Madrid (« 11-M, la investigació ») et d’autre part de nombreux documentaires qui répondent à l’engagement et à la vocation de service public.
Les sujets traités sont essentiellement sociaux (« Balls robats » sur les troubles de santé mentale) ou historiques avec la volonté de récupérer une histoire niée ou oubliée pendant des années comme « Veus Ofegades Cartes d’un exili a França », récit réalisé à partir de lettres inédites écrites à leur famille par des républicains espagnols réfugiés a Angoulème, Argelès, Marseille… Son travail est basé essentiellement sur la recherche dans des Archives.

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