JE M’ACCROCHE AUX RACINES CAR AU-DESSUS LE VENT EMPORTE TOUT

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de Donia MILI

126 minutes, 2006

Résumé

« Nous les Palestiniens, nous sommes comme les racines de nos oliviers » , me dit la vieille femme en me montrant une des racines qui s’amoncelaient un peu partout sur sa terre. Déracinée, saccagée, ruinée par les forces d’occupation israéliennes mais non abattue, elle me répondit : « Nous sommes ici pour rester tout comme les racines de nos oliviers. »
C’est à ce moment-là que je me rendis compte de l’étendue de mon sujet : je ne pouvais plus retourner en arrière dans le cadre que j’avais défini en ignorant la réalité. Être Palestinien, c’est résister au déracinement, à l’effacement de son peuple un peu plus chaque jour : c’est la réalité et je venais d’en prendre plein les yeux.
Ce documentaire propose de montrer une perspective qui n’est pas souvent vue, ressentie ou même comprise en Occident : celle d’un peuple qui n’a le luxe du choix, résister c’est respirer.

Biographie

Donia MILI a travaillé plusieurs années comme reporter à la télévision communautaire canadienne : « Ces années me laissèrent songeuse sur les limites temporelles imposées par la télévision : pourquoi 3 minutes pour le « topo » ? ». Elle travaille ensuite à la chaîne Al Jazira, puis comme attachée à l’ONU… « les coulisses du Conseil de Sécurité en plein journalisme télévisé sans réflexion, ni recul. Somme toute, le documentaire s’interpose dans ma vie et la possibilité de ne pas être limitée dans le temps alloué à l’expression et l’écriture cinématographique se réalise ». Donia MILI a travaillé sur la production de deux documentaires, à savoir « Health and Faith » (2004), et « Lady by the sea : The statue of Liberty » (2004). Elle choisit par la suite de réaliser puis de produire le film qu’elle voulait faire depuis longtemps. S’engageant dans un mouvement de résistance pour les femmes, s’opposant non violemment sur le terrain dans les Territoires Occupés de la Palestine, c’est ainsi que la caméra lui est passée entre les mains, pour une fois avec une dimension à la fois politique et humanitaire. « Je m’accroche aux racines car au-dessus le vent emporte tout » est son premier film.

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