de Caroline PARIETTI
58 minutes, 2013
« Il y a un jour une femme, qui vient frapper à une porte. Où donc était le camp, demande-t-elle. Je ne sais pas, madame. De quel camp parlez-vous ? »
A Angoulême, certains se rappellent, et d’autres pas. Sonia, Micheline et René, nomades jadis, Gens du Voyage aujourd’hui, racontent ce que les archives poussiéreuses gardent pour elles. Chacun à sa manière retrace le souvenir du camp d’internement des Alliers où ils ont été enfermés petits, entre 1940 et 1946, comme des centaines d’autres « nomades » l’ont été partout en France. Le film raconte la mémoire et l’oubli. Le film propose un regard. Le film est le paysage du camp.
Caroline PARIETTI est née en Suisse il y a 29 ans. Pendant ces quelques années, elle a expérimenté diverses choses : de l’ethnologie, de l’horticulture, du travail social de rue. Son rapport au cinéma naît depuis peu, elle sort tout juste d’un Master en écriture et réalisation documentaire (Creadoc d’Angoulême). Elle y a réalisé un court-métrage sur le carnet de circulation destiné aux Gens du Voyage, et vient de terminer ce documentaire de création autour de la mémoire & l’oubli des camps d’internements français pour « nomades » durant la 2ème GM. Les questions des migrations/du mouvement et du droit d’existence lui sont chères. Tout prochainement, elle partira à Bornéo pour son prochain film, à la rencontre des derniers chasseurs-cueilleurs nomades de l’île.