de Zoé FILLOUX
16 minutes, 2019
À Beyrouth il y a un parc au centre de la ville, à la limite entre des quartiers chrétiens, musulmans et des camps palestiniens. Il est situé presque sur l’ancienne ligne verte qui séparait l’Est de l’Ouest pendant la guerre civile. On dit que le parc est vieux qu’il a été créé par les Ottomans ou bien avant, ou alors par les Français après la guerre. On dit que le nom de la ville est issu du mot ‘pin’ en phénicien. C’est le plus grand espace vert de la ville mais les pelouses prêtes à accueillir des familles sont souvent vides.
Des récits de l’histoire du parc se croisent et se contredisent. Ils parlent de nature, de jogging, de racisme, de colonisation, de souvenirs d’enfance ou de souvenirs de guerre.
Née à Paris en 1996, Zoé FILLOUX est aujourd’hui étudiante en cinquième année à la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg, où elle suit l’enseignement proposé par Alain Della Negra et Liv Schulman, ‘Art, sciences et société’. Sa pratique se développe entre la photographie et le film documentaire. En s’intéressant à un espace ou un individu donné, elle interroge leurs interactions avec un environnement politique et géopolitique global.
C’est en 2019, lors d’un séjours de six mois au Liban qu’elle a réalisé son premier film documentaire. Elle y est retournée en octobre 2019 pour y tourner un second documentaire, en montage en ce moment.