de Michaëlle GAGNET
69 minutes, 2020
Ils ne quittent pas leur chambre, restent enfermés chez eux des mois voire des années. Loin du confinement obligatoire que nous venons de vivre, ces jeunes sont des « reclus volontaires ». On les appelle les Hikikomori, un mot japonais qui signifie se cloîtrer.
En France, ils seraient des dizaines de milliers, des garçons en majorité, adolescents et jeunes adultes à se retirer de la société, abandonnant études ou travail pour s’enfermer, rompre avec un quotidien qui les oppresse. Ils échappent à toutes les statistiques et n’apparaissent nulle part. Un phénomène qui est apparu au Japon dans les années 90 : la crise économique, la pression scolaire auraient multiplié ces cas de claustration.
Aujourd’hui, les chercheurs du monde entier s’interrogent sur cette conduite. Est-elle le révélateur d’une souffrance contemporaine ou cache-t-elle une maladie psychiatrique ?
Michaëlle GAGNET est réalisatrice de reportages et documentaires pour Arte, France 5, France 2 et M6.
Elle a vécu trois années en Tunisie et un an en Ethiopie.
Elle a réalisé de nombreux reportages et documentaires dans le monde arabe, au Maroc, en Egypte et en Tunisie, mais aussi en Afrique sub-saharienne.
Elle a également écrit un livre sur les soins palliatifs, « La Mort apaisée. Chroniques d’une infirmière en soins palliatifs » (2007), et un autre sur l’amour et la sexualité en Afrique du Nord, « L’amour interdit. Sexe et tabous au Maghreb » (2019), préfacé par Leïla Slimani.
Passionnée par les questions entourant la sexualité et le combat pour les libertés individuelles, elle a réalisé en 2019 le documentaire « Homophobie dans le monde : aux racines de la haine » pour la chaîne de télévision française M6.