de Arantza DIEZ
75 minutes, 2021
Gemma, une infirmière catalane d’une soixantaine d’années, a décidé de désobéir à la loi et d’aider les demandeurs d’asile bloqués en Grèce et en Serbie à franchir clandestinement les frontières de la route des Balkans afin qu’ils puissent arriver dans les pays où ils souhaitent s’installer.
Elle les conduit dans sa voiture et ils utilisent des cartes d’identité espagnoles qui lui sont prêtées par des personnes de son pays. Avec l’aide de quelques amis, Gemma a réussi à construire un réseau international de militants qui l’aident dans sa démarche. Elle réussit à chaque fois jusqu’à ce qu’une mésaventure vienne tout bouleverser : elle se retrouve dans une prison serbe, accusée de trafic d’êtres humains. Son avocat devra prouver que faire passer des personnes en fraude au nom de la solidarité ne peut être considéré comme un crime.
Arantza DIEZ est une réalisatrice de documentaires née à Barcelone en 1975 qui travaille comme journaliste et comme cinéaste indépendante depuis 15 ans. Elle a commencé à suivre la crise dite des réfugiés en 2015 sur l’île grecque de Lesbos, où elle a filmé l’histoire d’un groupe de sauveteurs espagnols qui s’étaient installés sur l’île dans le but d’aider les personnes fuyant la guerre à débarquer en toute sécurité. Depuis lors, elle s’est principalement attachée à dépeindre les problèmes de migration à travers l’Europe, soit en étant embarquée à bord d’un navire de sauvetage devant les côtes libyennes, soit en suivant des personnes déterminées à défier la forteresse qu’est devenue l’Europe, comme c’est le cas du personnage principal de son dernier documentaire. Intitulé « Gemma has a plan », ce film documentaire a été tourné pendant trois ans et demi, de 2016 à 2020, et explore le droit des Européens à désobéir aux décisions et aux règles qui vont à l’encontre de leur éthique et de leurs valeurs.
