de Esther LONDON
54 minutes, 2012
En Israël, Saleem, étudiant arabe, vit avec le cœur d’un jeune soldat juif tué par un camarade de chambrée. Saleem raconte son histoire improbable dans un contexte où politique et religions divisent les peuples mais où des hommes peuvent lutter ensemble pour la vie.
Saleem a pu rencontrer les parents de son donneur car, contrairement à la plupart des pays, la loi israélienne permet, dans certaines conditions, de lever l’anonymat. Au-delà de cette relation humaine exceptionnelle, et que certains préjugent impossible, « Frères de cœur » explore les différentes facettes, médicale, éthique, religieuse, du don d’organes, ce formidable vecteur d’union entre les hommes. C’est d’abord une réflexion sur la vie. Sur la victoire de la vie.
Esther LONDON : Réalisatrice free-lance, l’humain est le cœur de mon travail. Pour moi, le métier de vidéaste, au-delà du goût pour l’image et le mouvement, offre la possibilité d’approcher la diversité humaine la plus large, les ressorts des êtres dans des situations allant du quotidien à l’exceptionnel; la force de vie.
J’ai ainsi été amenée à réaliser en milieu hospitalier des films pédagogiques notamment sur la préparation des parturientes. L’hôpital étant aussi le lieu de passage inévitable pour les moins favorisés, j’ai élaboré une diffusion audiovisuelle pour salle d’attente destinée à transmettre une information directement compréhensible par une population cosmopolite. Et puis, l’exclusion des sourds avec leurs difficultés pour accéder aux études et aux soins fut l’objet de mon film « Les patients du silence ».