de Migueltxo MOLINA,
Pablo IRABURU et
Igor OTXOA
98 minutes, 2017
Un groupe d’explorateurs arrive en canot sur une petite île perdue. Nous sommes sur la côte Est des États-Unis. Le paysage est vierge, sauvage, hors du temps. Les explorateurs déchargent leur matériel : des équipements de plongée, de forage, de photographie. Entre eux, ils parlent basque.
L’expédition est complétée par plusieurs chercheurs, archéologues et plongeurs, américains et canadiens. Leur quête commence. Le travail d’équipe crée des liens de camaraderie, aboutit à des découvertes, des rencontres avec la nature, et à l’évocation d’un lointain passé.
En suivant le quotidien de l’expédition, nous commençons à apprendre des choses : bien avant l’arrivée des Français et des Anglais, les pêcheurs basques effectuaient de longs séjours sur une terre qui correspond à l’actuel Canada. Nous savons qu’ils ont collaboré avec les autochtones et qu’ils traitaient avec eux sur un pied d’égalité. Ils allèrent même jusqu’à créer un nouveau langage, mêlant les langues indigènes et le basque. Une collaboration qui a abouti à l’apparition de la première activité productive d’Amérique du Nord..
Tout le long de la côte Est du Canada, de nombreux vestiges de ce passé ont pu être retrouvés grâce à l’intérêt du gouvernement canadien pour cette entreprise. Une telle recherche n’a pas eu lieu aux États-Unis. Mais il y a plusieurs siècles, cette distinction n’existait pas. La côte ne connaissait pas de frontière et Agote soupçonne que cette rencontre extraordinaire, basée sur la coopération et non sur une relation entre oppresseurs et opprimés, a pu exister aussi sur un territoire qui fait aujourd’hui partie des États-Unis. Personne n’a jamais effectué de recherches à cet endroit, et c’est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui.
Le but de l’expédition est de trouver ces preuves. C’est de démontrer qu’un autre monde a existé, qu’un autre monde a été possible. En reconstituant le passé, peut-être pourra-t-on inventer un nouvel avenir. Ce qu’ils recherchent est invisible : ce qu’ils ont été, ce qu’ils veulent être, l’essence de leur peuple et de leur culture.
Migueltxo MOLINA est directeur de la photographie, monteur et réalisateur chez Arena Comunicación Audiovisual depuis 2007. Parmi les principaux projets dont il a assuré la coréalisation, on trouve des longs-métrages documentaires comme « Pura Vida / The Ridge » (2012), tourné dans dix pays, et « Walls » (2015), tourné sur quatre frontières et huit pays de quatre continents. Il a réalisé plusieurs séries documentaires pour la télévision, comme « Desafío 14+1 » (2011), « Amazonas Clandestino » (2015) et « Yasuní, genocidio en la selva » (2014).
Pablo IRABURU est le fondateur d’Arena Comunicación. Il a été directeur de production, codirecteur et scénariste des longs-métrages documentaires « Nomadak Tx » (2006), « Pura Vida / The Ridge » (2012), « Muros » (2015) et « District Zero » (2015), tous tournés dans différents pays et qui sont actuellement diffusés à l’international.
Il réalise également des productions pour différents musées, et des ONG comme Medicus Mundi, Oxfam, ou les Nations Unies. Il est aussi enseignant de cinéma documentaire à l’Université de Navarre.
Igor OTXOA est directeur de projets et producteur chez Txalap.ART Produkzioak depuis 2004. Il a commencé son parcours dans le domaine audiovisuel en tant que producteur, acteur principal et coréalisateur du film documentaire « Nömadak TX » (2006). Lancé lors du Festival de Cinéma de Saint-Sébastien, il a été projeté dans 100 festivals internationaux, a reçu 21 prix, et a été diffusé par les télévisions de pays des cinq continents. Par la suite, il s’est consacré à la production des longs-métrages documentaires « Pura Vida / The Ridge » (2012), et « Walls » (2015).