de Anne ALIX et Philippe TABARLY
120 minutes, 2007
Résumé
Nous sommes influencés par la famille. Nous sommes charmés, fascinés, déçus par elle. Nous en rêvons, nous la perpétuons et la recomposons. Nous la malmenons aussi. Elle s’impose comme modèle, elle nous construit malgré nous et demeure notre première grande expérience. C’est par elle que nous accédons au monde car elle nourrit des croyances en l’avenir… Malgré une tendance à l’éclatement, elle continue de rester le lieu d’un lien privilégié.
Ils viennent de France, de Roumanie, de Russie, du Maroc ou d’ailleurs, ils se sont rencontrés à Marseille, aux Baumettes. Florin, Frédéric, Philippe, Gerardo, Saïd, Farouk, Hacene, Michel, Dimitri… chacun déroule sa vision du monde, de son monde et s’arrête là où la vie l’a laissé. Avec Valérie, Ismaïla, Christel ou Géraldine, ils se questionnent en nous donnant ce qu’ils ont de plus précieux : leur vérité.
Biographie
Anne ALIX est née en 1964. Elle vit à Marseille depuis 7 ans.
« Je réalise des films depuis une bonne quinzaine d’années et travaille aussi comme monteuse (documentaires et magasines TV). Pendant longtemps, j’ai choisi de ne réaliser que mes propres projets. Je partage mon travail personnel entre des fictions où je développe un univers personnel et les documentaires qui sont le fruit de rencontres singulières et qui me permettent d’explorer le monde. Depuis mon arrivée à Marseille, je travaille aussi sur des expériences « hors-télé » : films sur des groupes de paroles (sur la décentralisation, les situations d’exclusion…), travail d’atelier à la prison des Baumettes. Je travaille actuellement sur un projet de long-métrage. »
Philippe TABARLY est réalisateur et chef opérateur
Philippe Tabarly devient assistant d’un des caméramans du film documentaire de Chris Marker et François Reichenbach « La sixième face du Pentagone ». Il devient chef opérateur pour le cinéma et la télévision. « L’argent » de Robert Bresson l’amène à la réalisation. Un premier court-métrage, « Voleurs de Feux » est distribué avec « Pierre et Djamila » de Gérard Blain. Sélectionné dans quatorze festivals, « Le coupeur d’eau », librement adapté d’un texte de Marguerite Duras, obtient le Grand Prix du court-métrage de la ville de Montpellier. Il expérimente le documentaire avec l’interrogation du rêve américain, puis décide de s’immerger dans un quartier difficile du Mans pour filmer une expérience de théâtre. Ce questionnement de la marge l’entraîne à mettre à l’épreuve le cinéma dans l’univers carcéral. Il réalise deux documentaires aux Baumettes et prépare une fiction-documentaire avec des personnes détenues et des professionnels.