de Bernard BOESPFLUG
53 minutes, 2010
Lorsque l’on parcourt la ville de la Seyne sur Mer aujourd’hui, il est difficile de se faire à l’idée, qu’en son centre, on y fabriquait des bateaux. Sur l’ancien site, il ne reste qu’une immense esplanade à l’herbe verte et bien tondue, où ne subsistent que l’ancien pont du chemin de fer et la porte des chantiers.
Comment évoquer la mémoire de ces chantiers, alors qu’ils ont été effacés ?
Ce film se propose d’aller à la rencontre, non pas de ceux qui bâtissaient ces bateaux, mais de leurs mères, leurs épouses et leurs filles, et de leur demander de nous raconter leurs chantiers. Comment elles les ont vécus? Comment leur mari, frère, père, leur en ont parlé ? Comment elles ont entendu battre leur cœur au jour le jour ?
Partir à la recherche des traces, de ce qui demeure, aussi bien dans la ville que dans la mémoire de celles qui ont vu ces murs debout.
Chercher dans ce qu’elles racontent, ce qui fait sens, ce qui fait renaître ces chantiers. C’est aussi s’interroger sur cette mémoire, son rôle dans la conscience collective, son rôle de lien social dans une ville qui ne s’est toujours pas remise de sa disparition.
Bernard BOESPFLUG a obtenu un diplôme de l’Ecole des Beaux-arts de Marseille en 1990 (DNSEP). Il est l’auteur et réalisateur de plusieurs films dont les documentaires sont : ‘Le tribunal des marchands’, 2008, 52 minutes ; ‘Les petits anges du Père Noël’, 2003, 26 minutes ; ‘Furiani, un deuil impossible’, 2002, 57 minutes ; ‘Nikos Kazantzaki, panthère ma compagne’, 2001, 50 minutes ; ‘Gustave Moreau, l’ouvrier assembleur de rêves’, 1998, 52 minutes.